Le Massacre des Innocents

Le Massacre des Innocents

Poussin Nicolas En savoir plus

• NomPoussin
• PrénomNicolas
• Date de naissance1594
• Lieu de naissanceLes Andelys
• Date de décès1665
• Lieu de décèsRome
• FonctionPeintre
• Notice biographiqueNicolas Poussin quitte sa normandie natale en 1612 pour Paris où il fréquentera quelques ateliers comme ceux de Ferdinand Elle ou de Georges Lallemand. Il étudie les oeuvres de Raphaël, Jules Romain et s'intéresse déjà à la sculpture antique.
  Il effectue un premier séjour à Rome en 1624, il obtient des commandes prestieuses mais il va très vite préférer peindre pour une clientèle d'amateurs fortunés. Les sujets religieux, allégoriques et mythologiques ont sa préférence. Poussin est un artiste érudit qui se documente longuement pour réaliser ses compositions. Il s'intéresse à la géométrie, la perspective, l'archéologie. Ses oeuvres reflètent un fort intérêt pour la culture antique.
  En 1640, alors qu'il jouit d'une grande renommée en Italie, il est appelé par Louis XIII. Nommé premier peintre du roi, il est chargé de grands chantiers de décoration, notamment la Grande Galerie du Louvre. Mais il repart définitivement pour Rome deux ans plus tard. Son style change, le paysage notamment l'intéresse davantage, il invente le concept de "paysage idéal", ses compositions sont aussi plus dépouillées, et les sujets abordés emprunts de philosophie stoïcienne.

Création

1628 vers

Le sujet est tiré du Nouveau Testament : le roi Hérode, ayant appris que le roi des Juifs était né à Bethléem, fit tuer tous les garçons de moins de deux ans. Nicolas Poussin peint Le Massacre des Innocents vers 1628 pour le palais du marquis Vincenzo Giustiniani à Rome. Jeune artiste confirmé, mais encore inconnu à Rome, Poussin profite de l’occasion qui lui est offerte pour se faire connaître en travaillant pour cet amateur prestigieux ; il conçoit le tableau pour s'intégrer dans un décor baroque, parmi des dorures et des stucs. Poussin cherche à rivaliser avec le célèbre tableau de Guido Reni sur le même sujet, conservé à la Pinacothèque de Bologne, mais limite le nombre des personnages représentés, en centrant sa composition sur les trois principaux protagonistes : le soldat qui tue, la mère qui hurle, l’enfant qui meurt, d'où l’extraordinaire force dramatique de l'oeuvre. Pour que le tableau reste lisible dans ce décor très chargé, Poussin construit sa composition sur deux diagonales convergeant sur le visage de la mère hurlant : le tableau n’est qu’un cri. Il place les personnages au premier plan comme sur le devant d'une scène de théâtre, plaçant quelques rares figurants à l'arrière-plan pour expliciter le sujet de la scène biblique. Il utilise les trois couleurs primaires - le rouge, le bleu, le jaune - dans un mouvement tournoyant et éclaire la scène d’une lumière violente et contrastée, inspirée de l'oeuvre de Caravage. Les figures sont monumentales, presque sculpturales ; Poussin avait dessiné d’après le nu dans l’atelier du Dominiquin. Cette œuvre, très admirée à Rome au XVIIIe siècle, a inspiré Picasso qui, dans sa période méditerranéenne, dans les années 1920-1922, a peint des figures proches de la femme en bleu aux chairs grises debout à droite. Au retour d'une visite au camp de concentration d'Auschwitz, en 1948, Picasso fit allusion au tableau en déclarant : "Dire qu'autrefois les peintres croyaient qu'ils pouvaient peindre le Massacre des Innocents !".

Toile

; Peinture à l'huile

Hauteur en cm : 147

; Largeur en cm : 171

Nouveau Testament

; Massacre des Innocents

; Soldat

; Epée

; Nourrisson

; Femme

; Mort

Giustiniani Andrea, Rome (1638) ; Bonaparte Lucien ; Etrurie reine d' ; Lucques duc de (vente Lucques duc de, Londres, Philipps, 1841/06/05, n° 51) ; Buchanam W. (vente Buchanan, Christies, Londres, 1846/07/04, n° 64) ; Gardner John Dunn, Londres (vente Gardner, Christies, Londres, 1854/03/25, n° 74) ; Colnaghi, Londres (marchand, 1854) ; Aumale duc d'

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

CAT. GRUYER n° 305 ; CAT. PEINT. FSE n° 127

Alsaciens-Lorrains, Paris, 1874 En savoir plus

• Titre cléAlsaciens-Lorrains, Paris, 1874
• DescriptionAlsaciens-Lorrains, Paris, 1874

Peinture

PE 305