L'amante inquiète

L'amante inquiète

Watteau Jean-Antoine En savoir plus

• NomWatteau
• PrénomJean-Antoine
• Date de naissance1684
• Lieu de naissanceValenciennes
• Date de décès1721
• Lieu de décèsNogent-sur-Marne
• Nationalité / CultureFrançaise
• FonctionPeintre
• Notice biographiqueAprès plusieurs années d'errance, Watteau fait un jour la rencontre de Claude Gillot. Peintre, dessinateur, graveur, décorateur, Gillot remarque les talents de Watteau et l'invite chez lui. C'est certainement chez Gillot que Watteau va se familiariser avec la Commedia dell'arte italienne. Comédiens et musiciens seront alors très souvent représentés dans ses tableaux.
  Représentant du style rococo, Watteau sera influencé par Rubens, et surtout les artistes vénitiens de la Renaissance italienne comme Véronèse. Il peint des compositions aux coloris chauds et délicats qui s'accordent parfaitement avec le thème lyrique et mystérieux des fêtes galantes, genre nouveau dont il est l'inventeur. Il meurt précocément de tuberculose à 37 ans.

Création

1717-1720

Watteau crée un nouveau genre en peinture sur lequel il est reçu à l’académie royale de peinture et de sculpture en 1717 : le genre des fêtes galantes. Trois des quatre peintures de Chantilly appartiennent à ce genre qui met en scène de jeunes gens mélancoliques contant fleurette le soir tombé à de ravissantes jeunes filles dans des parcs baignés d’une lumière poétique.
Une jeune fille attend ici son amoureux dans un parc au crépuscule, inquiète de sa venue ; les roses coupées, visibles dans son tablier, sont le symbole de la virginité perdue et peut-être d'un amour consumé, d’où les craintes de la jeune fille : on retrouve bien là l'esprit des fêtes galantes, où la tristesse pointe derrière la grâce et la beauté. Watteau est coutumier de ces figures de différents caractères, comme La Finette ou L'Indifférent, tableaux de petites dimensions autour d'un personnage unique.
La datation est controversée ; le tableau appartiendrait à la période précédant L'Embarquement pour Cythère. Le tableau appartenait selon Mariette à l'abbé Haranger, chanoine de Saint-Germain l'Auxerrois, l'un des plus proches amis de Watteau, qui hérita à sa mort d’une grande partie de ses dessins. L'inventaire après décès de l'abbé Haranger en 1735, est très imprécis, sans nom d'artiste ni dimensions, et ne permet aucune certitude : il mentionne bien une "Femme penchée", mais ce tableau est une "toille". L'estampe d'Aveline d'après L'Amante inquiète paraît en 1729 en même temps et sur la même feuille que celle de La Rêveuse, tableau de dimensions identiques (Chicago, The Art Institute). Or, à cette date, le tableau était censé se trouver chez l'abbé Haranger, qui aurait donc possédé les deux tableaux qui pourraient soit être des pendants, soit avoir été artificiellement réunis dans la collection de l'ami de Watteau.

Toile

; Peinture à l'huile

Bois

; Mouluré

Hauteur en cm : 24,2

; Largeur en cm : 19,8

; Hauteur avec cadre en cm : 45,4

; Largeur avec cadre en cm : 39,1

; Profondeur avec cadre en cm : 6,2

3 étiquettes anciennes, une inscription manuscrite illisible,
sur le châssis : tampon CHY 372

Femme

; Rose

vente Chariot, 1788 ; Haranger abbé ; Maison marquis de (1868) ; Aumale duc d'

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

CAT. GRUYER n° 372

Peinture

PE 372