Les trois Grâces

Titre

Les trois Grâces

Auteur

Raphaël Raffaello Santi dit

  • NomRaphaël
  • PrénomRaffaello Santi dit
  • Date de naissance1483
  • Lieu de naissanceUrbino
  • Date de décès1520
  • Lieu de décèsRome
  • Nationalité / CultureItalienne
  • FonctionPeintre
  • FonctionArchitecte
  • Notice biographiqueElève de Pérugin à Pérouse (Ombrie) il quitte cette ville à 21 ans pour Florence où il va bénéficier de l'influence de Michel-Ange et de Léonard de Vinci.
    Il est appelé à Rome en 1508 par le pape Jules II qui lui confie la décoration des salles de son palais au Vatican.
    Léon X, son successeur, lui confiera en 1514 le chantier de la basilique Saint-Pierre après la mort de Bramante. C'est la malaria qui mettra fin à son intense activité. Il n'a que 37 ans quand il meurt à Rome en 1520, où il repose au Panthéon.

Création

Date de création

1505 vers

Description

C’est l’un des plus petits tableaux du maître et la seule oeuvre profane de la période florentine de Raphaël, avant 1508, encore sous l’influence de Pinturicchio et de Pérugin. L’attribution à Raphaël n’a jamais été remise en cause. Il apparaît en 1693 sous le nom de Raphaël dans l’inventaire du cardinal Scipion Borghese (1576-1633) aux côtés du Songe du Chevalier (Londres, National Gallery), alors intitulé les Trois Vertus. Il est acquis vers 1800 par Henri Reboul (1763-1839), intendant de la République romaine sous Bonaparte, qui le ramène en France en 1803. Il passe en Angleterre où le duc d’Aumale l’acquiert en 1885. L’analyse scientifique a montré des repentirs ; à l’origine, seule la figure de gauche tenait une pomme d’or, la figure centrale avait le bras posé sur l’épaule de la femme de droite. Dans la mesure où il n’y avait qu’une boule d’or, ce pouvait être un jugement de Pâris avec les trois plus belles déesses de l’Olympe, Diane, Junon et Vénus, le berger Pâris figurant sur le panneau de Londres. Raphaël s’est inspiré d’un marbre antique qui se trouvait en 1502 à Sienne dans la librairie du pape Pie II Piccolomini, et dont un autre exemplaire est au Louvre. Dans la mythologie gréco-romaine, les trois Grâces sont des filles de Jupiter incarnant la beauté, la séduction, la fécondité. Ce sujet, populaire dans l’Antiquité, a été souvent traité à la Renaissance. Les trois globes dorés peuvent faire référence aux Hespérides, filles d’Atlas et d’Hespéris à qui Junon a confié les pommes d’or de l’immortalité, récompense de la vertu, qu’Hercule dut conquérir au cours de ses travaux, malgré le dragon qu’Héra avait placé dans le jardin pour les protéger. Les trois boules d’or pourraient faire allusion aux armes des Médicis et symboliseraient l’image du courtisan : « Sagesse, Pouvoir, Beauté » définie par Balthazar Castiglione dans le Courtisan, livre élaboré lors d’un séjour à Urbin entre 1503 et 1506 dans lequel on reconnaît Giuliano de Médicis qui serait alors le commanditaire du tableau. Le Songe du Chevalier, pendant des Trois Grâces, est lui aussi différemment interprété. Il montre peut-être le Songe de Scipion l’Africain, poème antique de Silius Italicus célèbre à Florence au XVIe siècle : Scipion doit choisir entre la voie difficile de la vertu et celle, plus souriante, de l’amour et des plaisirs. Les Trois Grâces, tenant les pommes d’or du jardin des Hespérides, symbole d’immortalité, représentent la récompense de l’homme vertueux. Il pourrait s’agir aussi de la représentation antique d’Hercule à la croisée des chemins entre Amour et Devoir, sous la forme de deux allégories féminines. Ce serait une exhortation à la vertu pour le jeune Scipion Borghese, né en 1493, à l’occasion de sa communion en 1500. Le panneau de Londres évoquerait les vertus masculines (Justice, Force, Tempérance) et celui de Chantilly les vertus féminines (Amour, Beauté et Pudeur).

Matière et technique

Peuplier

; Peinture à l'huile

Mesures

Largeur en cm : 17

Sujet / thème

Sujet mythologique

Collection antérieure

Borghese

  • NomBorghese

Borghèse (avant 1633-1798) ; Reboul Henry (vers 1800) ; Woodburn S. (1822) ; Lawrence sir Thomas (1830) ; Woodburn S. ; Ward lord ; Dudley lord (1885) ; Aumale duc d'

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Notes

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

Bibliographie

Raphaël à Chantilly. Le maître et ses élèves. Mathieu DELDICQUE. Les Carnets de Chantilly, éditions Faton, 2020.

; p.32-33

CAT. GRUYER n° 38 ; BOISSARD-LAVERGNE n° 66

Exposition

Raphaël à Chantilly. Le maître et ses élèves. Musée Condé Château de Chantilly 07/03/2020 05/07/2020

  • Titre cléRaphaël à Chantilly. Le maître et ses élèves.
  • Date de début07/03/2020
  • Date de fin05/07/2020
  • Description

Domaine

Peinture

Numéro d'inventaire

PE 38