Portrait de madame Duvaucey

Titre

Portrait de madame Duvaucey

Auteur

Ingres Jean Auguste Dominique

  • NomIngres
  • PrénomJean Auguste Dominique
  • Date de naissance1780
  • Lieu de naissanceMontauban
  • Date de décès1867
  • Lieu de décèsParis
  • Nationalité / CultureFrançaise
  • FonctionPeintre

Création

Date de création

1807

Description

Anna Antonia de Nittis, née à Naples, épousa le capitaine d’infanterie Charles-Louis Duvaucey (et non Devauçay comme on l’écrivait autrefois à tort), avant de devenir la maîtresse en 1802 ou 1803 du baron Charles-Jean-Marie Alquier (1755-1826), alors ambassadeur de France. Alquier, nommé ambassadeur de France près le Saint-Siège à Rome, quitta Naples pour Rome en avril 1806. Mme Duvaucey lui demeura fidèle toute sa vie, le suivant ensuite à Stockholm, puis à Copenhague. Ils se marièrent en 1824 après la mort de leurs conjoints respectifs. Stendhal s’inspire de « Mme de Vaussay » pour sa nouvelle inachevée "Une position sociale" qui met en scène un ambassadeur de France à Rome et sa légitime épouse. C’était l’une des femmes les plus en vue de Rome.

Ingres peint ce portrait de Madame Duvaucey en 1807 au début de son pensionnat à l’Académie de France à Rome ; arrivé à Rome en octobre 1806, il la rencontra en 1807 dans les Apennins romains où ils étaient tous deux en villégiature. La pureté des lignes et des contours est mise en évidence par l’absence de modelé et une gamme de couleurs réduite. Ingres est ici sous l’influence de Raphaël. C’est le premier portrait féminin connu d’Ingres, et un de ses chefs-d’œuvre. Elle esquisse un léger sourire, d’où son surnom de Joconde d’Ingres. La composition est tout en courbes ; l’ovale du visage, les yeux en amandes, les bras, les manches, le décolleté, les bijoux, forment des courbes douces. Toutes ces formes rondes donnent au portrait une grande douceur et même une certaine nonchalance.

Madame Devauçay dut se séparer de son portrait lorsqu’elle vint à manquer d’argent à la fin de sa vie. Ingres exposa alors le portrait au Salon de 1833, vingt-six ans après son exécution, puis à l’Exposition Universelle de 1855. Frédéric Reiset, collectionneur et conservateur du Louvre, racheta le tableau contre une rente annuelle qui permit à Mme Duvaucey de finir ses jours à l’abri de la gêne en 1852 à l’âge de 70 ans. Le critique Théophile Gautier a célébré la beauté et le sourire énigmatique de cet admirable portrait.

Matière et technique

Toile

; Peinture à l'huile

Mesures

Epaisseur avec cadre en cm : 6

Inscriptions / marques

signé

; J. INGRES, ROM. 1807 (S.D.B.D.)

Sujet / thème

Eventail

Personne représentée

Duvaucay Mne : Personne(s) représentées

Collection antérieure

Reiset Frédéric

  • NomReiset
  • PrénomFrédéric
  • Lieu de naissanceOissel
  • Date de naissance1815
  • Lieu de décèsParis
  • Date de décès1891

Reiset Frédéric (vente Reiset, Paris, hôtel Drouot, 1879/04/28, n° 17) ; Aumale duc d'

Orléans Henri d'

  • NomOrléans
  • PrénomHenri d'
  • Lieu de naissanceNouvion-en-Thiérache
  • Date de naissance1908
  • Lieu de décèsChérisy
  • Date de décès1999

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Notes

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

Bibliographie

CAT. GRUYER n° 431

Exposition

Salon des artistes français, Paris, 1833 ; Paris,

  • Titre cléSalon des artistes français, Paris, 1833 ; Paris,
  • DescriptionSalon des artistes français, Paris, 1833 ; Paris, 1855 ; 1874 Paris ; Alsaciens-Lorrains, Paris, 1874

Domaine

Peinture

Numéro d'inventaire

PE 431