Vénus anadyomène

Titre

Vénus anadyomène

Auteur

Ingres Jean Auguste Dominique

  • NomIngres
  • PrénomJean Auguste Dominique
  • Date de naissance1780
  • Lieu de naissanceMontauban
  • Date de décès1867
  • Lieu de décèsParis
  • Nationalité / CultureFrançaise
  • FonctionPeintre

Création

Date de création

1848 : Date de fin d'exécution

Description

Vénus sort de l’onde, née de l’écume des flots qui forme une mousse blanche à ses pieds, et entourée d’Amours ; l’un lui baise le pied, l’autre le genou, un autre lui tend un miroir, un autre enfin décoche une flèche à une Naïade, qui chevauche un cheval marin. Il fallut quarante ans à Ingres pour composer sa Vénus. Le tableau, commencé en 1807-1808 comme envoi de Rome du pensionnaire de l’Académie de France, ne fut terminé à Paris qu’en 1848 pendant la révolution pour Benjamin Delessert, mais il lui déplut à cause d’un genou mal dessiné et il le vendit aussitôt à Frédéric Reiset à qui il appartenait lors de sa présentation à l’Exposition Universelle de 1855.
Dans un premier temps, elle apparut couchée sur des dessins, puis agenouillée, puis enfin debout, tout d’abord dans la position de la Vénus pudique, se cachant le sexe et un sein. Ingres s’inspire d’un célèbre antique, la Vénus de Médicis, mais aussi de la Naissance de Vénus de Botticelli (Offices) que le peintre avait pu voir à Florence en 1805.
Avec ses coins arrondis, ses surfaces polies et sa frontalité sinueuse, on a pu comparer cette Vénus à un camée antique, soudainement animé d’une vie chaude et palpitante ; cependant, plus que de l’Antiquité, Ingres s’inspire de la Renaissance et notamment du célèbre Triomphe de Galathée de Raphaël à la Villa Farnesina à Rome pour certains détails comme le dauphin frétillant à l’oeil rouge ou le Cupidon qui vient juste de tirer sa flèche. Ingres reprit cette composition pour le tableau La Source, peint en 1856 (Paris, musée du Louvre) et très proche de la Vénus, à un détail près : la cruche que la Source porte sur l’épaule et qui est une citation empruntée aux bas-reliefs de la cour de l’hôtel de Sully selon Goncourt ou à Jean Goujon. L’oeuvre fut très appréciée d’abord dans l’atelier du maître, puis à l’Exposition Universelle de 1855, notamment par Théophile Gautier en 1848 pour qui elle permettait de donner une idée de la peinture antique.

Matière et technique

Toile

; Peinture à l'huile

Mesures

Epaisseur avec cadre en cm : 9

Inscriptions / marques

signé

; J.INGRES FACIEBAT 1808 ET 1848 (S.D.B.D.)

Sujet / thème

Sujet mythologique

Collection antérieure

Reiset Frédéric

  • NomReiset
  • PrénomFrédéric
  • Lieu de naissanceOissel
  • Date de naissance1815
  • Lieu de décèsParis
  • Date de décès1891

Reiset Frédéric (vente Reiset, Paris, hôtel Drouot, 1879/04/28, n° 15) ; Aumale duc d'

Orléans Henri d'

  • NomOrléans
  • PrénomHenri d'
  • Lieu de naissanceNouvion-en-Thiérache
  • Date de naissance1908
  • Lieu de décèsChérisy
  • Date de décès1999

Acquisition

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

Notes

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

Bibliographie

CAT. GRUYER n° 433

Exposition

Paris, 1855 ; Alsaciens-Lorrains, Paris, 1874

  • Titre cléParis, 1855 ; Alsaciens-Lorrains, Paris, 1874
  • DescriptionParis, 1855 ; Alsaciens-Lorrains, Paris, 1874

Domaine

Peinture

Numéro d'inventaire

PE 433