Les cuirassiers de 1805, avant le combat

Les cuirassiers de 1805, avant le combat

Meissonier Ernest En savoir plus

• NomMeissonier
• PrénomErnest
• Date de naissance1815
• Lieu de naissanceLyon
• Date de décès1891
• Lieu de décèsParis
• Nationalité / CultureFrançaise
• FonctionPeintre

Création

1878

Elève de Pothier et de Léon Cogniet, Meissonier étudia les Hollandais et les Flamands au Louvre et débuta sa carrière en pastichant les artistes nordiques. Sa production se répartit entre de très petits tableaux de genre évoquant des scènes d’Ancien Régime, parfois des militaires, et de grands tableaux évoquant l’épopée napoléonienne. Meissonier avait l’ambition de raconter la vie de l’Empereur en cinq grandes compositions. Ce tableau, sans appartenir à cet ensemble, s’en rapproche par le ton général. Peintre militaire, Meissonier n’aimait pas montrer des scènes sanglantes. C’est pourquoi il choisit de montrer l’instant solennel et grave où officiers et soldats attendent immobiles et silencieux le signal du combat. Le recueillement et la tension sont sensibles dans ce tableau où la présence de l’Empereur n’est que suggérée au loin ; on devine au fond à gauche l’Etat-major qui s’approche pour passer les troupes en revue, tandis que les officiers sortent du rang pour présenter leurs hommes.
Le tableau fut peint par Meissonier en 1878 dans son atelier de Poissy où Adolphe Thiers vint le découvrir, puis présenté à l’Exposition Universelle de 1878. Ses tableaux atteignaient alors des sommes énormes. Acheté par un amateur belge 275 000 francs, le tableau revint en France où il fut acquis par le collectionneur Ernest Secrétan qui ne possédait pas moins de vingt-quatre tableaux et sept dessins de Meissonier et comptait les léguer au Louvre, mais des revers de fortune le contraignirent à vendre sa collection en 1889. Ce fut le premier achat du duc d’Aumale de retour en France après le second exil (1886-1889), alors que Chantilly était depuis 1886 la propriété de l’Institut de France. Il obtint la toile pour la somme énorme de 199 652 francs. Meissonier, son confrère à l’Académie des Beaux-Arts, le remercia de son achat et lui rendit visite. Le duc d’Aumale, lorsqu’il faisait visiter la galerie de peinture, se dirigeait droit vers le tableau : « Voyez-vous ces hommes et ces chevaux ? ils se préparent à charger, ils savent qu’ils vont passer par une épreuve terrible. C’est la grande poésie de la guerre. La belle ordonnance du tableau a rendu toutes les sensations de ceux qu’elle représente ».

Toile

; Peinture à l'huile

Largeur en cm : 198

signé

; A. MEISSONIER, 1878

Cavalerie

1805

vente Secrétan, 1889/07/01, n° 39 ; Aumale duc d'

1886 Donation sous réserve d'usufruit Henri d'Orléans duc d'Aumale

propriété privée Personne morale ; Interdiction de prêt et de dépôt ; donation sous réserve d'usufruit ; Chantilly ; musée Condé

CAT. GRUYER n° 515

Paris, 1870 En savoir plus

• Titre cléParis, 1870
• DescriptionParis, 1870

Peinture

PE 515